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SUR L’EAU

Tout à coup, autour de nous, sur la mer aussi nette qu’une plaque d’acier, glissent, de place en place, rapides, effacés aussitôt qu’apparus, des frissons presque imperceptibles, comme si on eut jeté dedans mille pincées de sable menu. La voile frémit, mais à peine, puis le gui, lentement se déplace vers tribord. Un souffle maintenant me caresse la figure et les frémissements de l’eau se multiplient autour de nous comme s’il y tombait une pluie continue de sable. Le cotre déjà recommence à marcher. Il glisse,