Page:Maupassant - Théâtre, OC, Conard, 1910.djvu/145

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LÉON, à part.

Pauvre petite Musotte !


MARTINEL.

Il y a un point grave. Elle laisse un enfant, et cet enfant est de Jean.


MADAME DE RONCHARD, stupéfaite.

Un enfant !


MARTINEL, à Petitpré.

Lisez la lettre du médecin, monsieur. (Il lui remet la lettre, Petitpré la lit.)


MADAME DE RONCHARD.

Il avait un enfant, et il ne l’a pas dit, il ne l’a pas avoué, il nous l’a caché ? Mais c’est infâme !


MARTINEL.

Il vient de l’apprendre tout à l’heure.


MADAME DE RONCHARD.

Il vient de... C’est trop fort à la fin ! Vous vous moquez de nous, monsieur.


LÉON.

Mais, ma tante, laissez mon père répondre. Moi, je vais trouver Gilberte. Elle doit mourir d’anxiété. Nous n’avons pas le droit de lui cacher plus longtemps la vérité. Je vais la lui apprendre.


MADAME DE RONCHARD,