Page:Maupassant - Théâtre, OC, Conard, 1910.djvu/152

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MADAME DE RONCHARD, offusquée.

Cette comparaison... Du lait... du beurre... Pouah ! c’est écœurant !


PETITPRÉ.

Mais, Clarisse...


MARTINEL.

Voilà votre fille.


SCÈNE V

LES MÊMES, plus GILBERTE et LÉON, entrant de gauche.


PETITPRÉ, allant à sa fille.

Avant de revoir ton mari... si tu dois le revoir, il faut que nous ayons décidé ensemble ce que tu vas répondre.


GILBERTE, très émue, s’asseyant à gauche de la table.

Je savais bien que c’était un malheur.


MARTINEL, s’asseyant près d’elle.

Oui, mon enfant. Mais il y a deux sortes de malheurs, ceux qui viennent de la faute des hommes et ceux qui viennent uniquement du hasard des faits, c’est-à-dire de la fatalité. Dans le premier cas, l’homme est coupable. Dans le second, il est victime. Me comprenez-vous bien ?