Page:Maupassant - Théâtre, OC, Conard, 1910.djvu/168

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GILBERTE, très émue.

Elle a fait cela, la pauvre femme ? Elle a cru que je le prendrais ?...


JEAN.

Elle l’a espéré, et sa mort en fut adoucie.


GILBERTE, exaltée, passant à droite.

Mais oui, je le prends ! où est-il ?


JEAN.

Chez moi.


GILBERTE.

Chez vous ? Mais il faut y aller tout de suite.


JEAN.

Que je m’en aille, que je vous quitte en cet instant ?


GILBERTE.

Non... Nous irons tous les deux, puisque je devais m’installer chez vous ce soir...


JEAN, joyeux.

Oh ! Gilberte ! Mais votre père ne vous laissera pas partir !


GILBERTE.

Eh bien ! savez-vous ce qu’il faut faire puisque mon déménagement est accompli et que ma femme de chambre m’attend chez vous ? Il faut m’enlever, monsieur.