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Scène II


Les mêmes, M. de Sallus.
M. de Sallus, à Jacques de Randol qui s’est levé pour partir.

Eh bien ! quoi ? Vous vous en allez encore ? Il suffit donc que je me montre pour vous faire fuir ?

Jacques de Randol.

Non, mon cher Sallus, vous ne me faites pas fuir, mais je partais.

M. de Sallus.

C’est justement ce que je dis. Vous partez toujours au moment précis où j’arrive. Je comprends que le mari ait moins de séduction que la femme. Laissez-lui croire, au moins, qu’il ne vous déplaît pas trop.

(Il rit.)
Jacques de Randol.

Vous me plaisez beaucoup, au contraire, et si vous aviez la bonne habitude d’entrer chez vous sans sonner, vous ne me trouveriez jamais prêt à partir quand vous entrez.

M. de Sallus.

Pourtant,… il est assez naturel de sonner aux portes.