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arbitre infaillible qui me dira combien je dois produire de carburateurs l’an prochain.

Un autre défaut capital reproché au libéralisme, par ses détracteurs, est d’être générateur de chômage, car, disent-ils, la surproduction amène des débauchages massifs. Je m’expliquerai plus longuement sur ce point au chapitre des Questions Sociales. Mais je puis déjà faire observer que je ne comprends pas très bien comment, en réduisant la production, on diminuera le nombre de chômeurs. Peut-être y aura-t-il des pointes moins accusées, mais la moyenne du chômage augmentera.

Par voie de conséquence de la surproduction et de la concurrence forcenée qui en résulte, le libéralisme est accusé de conduire à l’abaissement des salaires. Ceci est complètement faux, et j’aurai l’occasion de m’en expliquer longuement lorsque, plus loin, je traiterai de l’importante question de la rémunération du travail.

Mais je préviens tout de suite mes honorables contradicteurs que ce n’est pas sur ce chapitre qu’ils pourront s’imaginer remporter un succès éclatant en me proposant la panacée dirigiste, car je leur répondrai que Henry Ford, champion du libéralisme, a toujours payé les salaires les plus élevés.

On a également reproché au système libéral les graves lacunes qui existaient dans la répartition des richesses.

Il est vrai que les biens de ce monde sont distribués fort inégalement entre les nations et les hommes. Le libéralisme admet que certains pays sont favo-