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LE DIRIGISME




Après cette apologie du libéralisme, je m’efforcerai, à l’égard du dirigisme, d’être aussi objectif que possible.

Car le dirigisme n’a pas que des défauts. Je le compare à la strychnine qui, injectée à faible dose, est un médicament merveilleux, alors qu’administrée à dose massive elle est mortelle.

Dans certains climats, le dirigisme est nécessaire. Pour préparer la guerre, il peut être indispensable, et l’Allemagne a prouvé le parti étonnant que l’on en pouvait tirer, alors que la France lui doit une grande partie de sa défaite. Après la débâcle, je comprends qu’un certain dirigisme s’impose, mais il consiste surtout en un problème de répartition obligatoire. Quand on ne peut couvrir qu’une partie des besoins,