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tions économiques et quelques Groupements dont la moindre qualité était l’homogénéité. Les salariés n’avaient qu’une revendication, la même pour tous : « gagner plus, travailler moins », tandis que les patrons étaient partagés entre deux désirs : donner satisfaction à leur personnel et défendre le pouvoir d’achat des masses en évitant la hausse des prix. Beaucoup prévoyaient la catastrophe, malgré la prospérité factice que procurait l’approche de la guerre, mais bien peu étaient disposés à faire campagne pour ouvrir les yeux du peuple, absorbés qu’ils étaient par la conduite souvent délicate de leurs affaires.

Les patrons auraient pu se défendre par la propagande, mais le « mur d’argent » ne disposait que de quelques maravédis en face des centaines de millions de la C. G. T. Et, pourtant, cette propagande était facile à faire, les arguments étaient nombreux, et le peuple de France qui, dans son immense majorité, est sérieux et travailleur, y aurait été sensible à coup sûr.

Comme il fallait s’y attendre, on a découvert, après la débâcle, que c’était le libéralisme, « ce pelé, ce galeux, d’où nous vient tout le mal », qui était le grand coupable.

C’était lui qui, par la concurrence acharnée qu’il impliquait, réduisait les salaires à des taux de misère.

C’était lui qui était responsable de ce qu’on a appelé les salaires « anormalement bas ».

Penchons-nous sur ce problème.