Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/140

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où la production monte en même temps que le prix de la vie baisse. Mais je ne me fais pas d’illusions, ma proposition n’a aucune chance d’être acceptée, car elle est moins séduisante pour le travailleur que la naïve augmentation des salaires si chère aux excitateurs.

Il est probable que la vérité se tient entre les deux par la combinaison d’une légère augmentation des salaires avec une diminution insensible, mais constante, du coût de la vie.

Cette politique a, en outre, l’avantage de favoriser l’exportation, c’est-à-dire, en retour, l’importation de nombreux produits dont le peuple bénéficie.

Si, dans le même temps, un dirigisme imbécile ne vient pas raréfier les produits, le coût de la vie s’abaisse à un niveau tel que le bonheur matériel de chacun est assuré.

Mais, pour cela, il faut que l’ouvrier comprenne que son sort est lié à celui du patron. Si Solex a toujours pu payer des salaires élevés, si Solex a pu, quinze ans avant la loi qui les rendait obligatoires, donner à ses collaborateurs des congés payés, mais au double tarif, c’est que c’est une affaire prospère. Aussi, je voudrais que les « masses laborieuses » soient persuadées que leur intérêt se confond avec celui de leurs employeurs, malgré les appels à la jalousie et à la haine qu’ils peuvent lire dans une certaine presse. Je voudrais que les salariés qui me font le plaisir de me lire soient de cœur avec moi quand j’exposerai les tribu-