Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/17

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d’emblée le préjugé favorable de la bonne foi, comme j’espère qu’ils me l’accorderont à moi-même.

Je n’ai rien à gagner d’ans cette bagarre, ni argent, ni honneurs, ayant déjà été comblé par la vie.

Mon ambition est d’exalter les bienfaits du libéralisme et de prouver que celui-ci est seul capable de répandre la prospérité et le bonheur.

Je suis certain d’être combattu âprement, d’abord par les théoriciens, idéalistes et penseurs, qui se font une gloire de soutenir ce qu’ils croient être un système nouveau, alors que le monde est un éternel recommencement.

Je crois servir ceux-là en les mettant à même de critiquer mes arguments, ce qui leur fournira un vaste tremplin.

J’aurai, d’autre part, comme adversaires, tous les intéressés à un ordre nouveau, profiteurs conscients ou inconscients, qui espèrent bien, à la faveur d’une réorganisation de l’Économie, s’assurer des avantages personnels.

De ces derniers, je m’attends à une opposition furieuse, que je ne crains pas, car la lutte a toujours été l’atmosphère de ma vie.

Certains de mes amis me prédisaient que ce livre ne passerait pas l’écluse de la Censure. Je n’étais pas d’accord avec eux et je leur disais : la Censure, qui est une grande dame au regard sévère, ne m’en voudra certainement pas de désirer le bonheur du peuple. Elle pourra constater que je suis resté dans les limites de la cour-