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titres de l’affaire et se sentir ainsi directement intéressé aux bénéfices. Mais, pour cela, il fallait tout faire pour faciliter la circulation des titres et non pas la freiner par l’obligation de la forme nominative, qui est mal vue du petit porteur.

Quant à la mesure, ultra-dirigiste, consistant à limiter les dividendes, je suis entièrement d’accord sur sa nécessité en temps de guerre, mais elle devra être rapportée le plus tôt possible, sous peine de voir les Sociétés gérées d’une façon extravagante, sans tenir compte des droits de l’actionnaire.

Les dégâts commis par le bouleversement de la loi de 1867 ne sont pas encore très importants car, en temps de guerre, l’économie est complètement torturée, mais, si l’on veut, comme je le suppose, retrouver les années de prospérité, il importera de rétablir au plus tôt la loi de 1867, non pas dans son texte de 1939, mais dans celui de 1914.

La Comptabilité.

Un des leviers les plus puissants, pour celui qui commande, est la Comptabilité, et c’est pour cela que je la fais figurer dans ce chapitre. Beaucoup d’économistes et, en particulier, les dirigistes, considèrent la Comptabilité comme uniquement destinée à déterminer le prix de revient et à établir le bilan. Comme ils voudraient tout organiser et tout unifier, ils nous proposent un