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À l’exception de quelques spéculateurs, le public appelle de tous ses vœux la stabilisation de la monnaie et la liberté des changes. Il suffirait d’un peu d’énergie pour les lui assurer définitivement.

Presse et Publicité.

Il n’est personne pour nier que la Presse constitue un puissant levier de commande : le meilleur et le pire. Est-ce parce que, à l’âge de 15 ans, j’étais déjà propriétaire, rédacteur en chef et imprimeur à la pâte à copier du journal Le Horla que j’ai toujours ressenti une vive attraction pour la Presse ? Et, de fait, j’ai été un grand lecteur de journaux, dix à douze par jour, sans compter les hebdomadaires. C’est que la Presse est un merveilleux instrument d’information et d’éducation, où, à côté des maîtres de la littérature, une pléiade d’hommes de science, de voyageurs audacieux, d’historiens érudits, de reporters ingénieux vous déroulent le kaléidoscope des connaissances humaines et des nouvelles du monde entier. Ça, c’est pour le meilleur. Quant au pire, je pourrais reprocher à la Presse d’être une école d’envie, de jalousie et de haine. Tant qu’elle pourra lancer à l’assaut une classe contre l’autre, tant qu’elle excitera les passions, tant qu’elle éveillera les plus bas instincts, il n’y aura pas de progrès social. Encore que je lui reconnaisse parfaitement le droit de dénoncer un scandale, à la condition que, par contre,