Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/208

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le délit de diffamation soit beaucoup plus sévèrement réprimé.

Si j’ai inscrit la Publicité dans le même chapitre que la Presse, c’est que j’estime qu’elles ne peuvent pas vivre l’une sans l’autre. La Presse honnête ne peut pas se passer de l’appui de la publicité. Émile de Girardin, fondateur de la Presse moderne, l’avait bien compris, qui avait basé l’équilibre de ses journaux sur les recettes de la publicité. Sans elle, il est impossible d’offrir au lecteur un ensemble aussi coûteux d’articles, d’informations et de reportages. On pourrait, direz-vous, augmenter le prix du journal. Hélas ! il en résulte alors une baisse immédiate du nombre des lecteurs qui enfle le prix de revient et ce cercle vicieux ne peut être rompu que par l’intervention de la publicité.

Je crois avoir quelque titre à parler de la publicité, car je suis un de ceux qui en ont fait le plus par rapport à leur chiffre d’affaires, tout au moins dans la mécanique. Je m’y suis intéressé intensément, comme l’a prouvé la seule conférence que j’aie faite en dehors de ma profession, et qui était, aux Ambassadeurs, consacrée à ce sujet. Pendant trente ans, mon frère et moi l’avons dirigée nous-même. Pourquoi ? Parce que j’estime que la publicité s’adressant au public, qui est le client n° 1, il est logique et indispensable. que ce soit le Chef d’industrie qui parle lui-même à cet important personnage. Alliant le faire-savoir au savoir-faire, la publicité augmente les débouchés et, ainsi, diminue le