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mise au point, valaient au moins autant que les théoriciens d’aujourd’hui qui, pour imposer leur système, n’ont d’autre argument que les malheurs de la Patrie.

L’Organisation du dirigisme.

En regard du clavier harmonieux des Chambres Syndicales, des Fédérations et des Chambres de Commerce, sur lequel le libéralisme peut jouer la symphonie de la prospérité, que nous propose le dirigisme ? À vrai dire, je n’en sais trop rien, et il semble que les augures du système ne soient pas beaucoup plus avancés, à en juger par leurs déclarations souvent obscures, mais toujours différentes. Je vais essayer de faire le point tel qu’il m’apparaît à la lueur des faits.

L’ « Organisation Professionnelle », vocable ambitieux, drapeau du dirigisme, ne date pas de la guerre, mais remonte à plusieurs années auparavant. Elle tire son origine des controverses qui s’élevèrent au sujet du fameux article 419 du Code pénal. Cet article punit de peines sévères le délit de coalition en vue de créer un monopole et de fausser ainsi les prix du marché. C’est la défense du libéralisme contre la suppression de la concurrence et l’omnipotence des Trusts.

Je ne nourris aucune animosité contre les Trusts ; bien au contraire, je prétends qu’ils ont rendu à la Nation de grands services et peuvent en rendre encore, mais à la condition formelle qu’ils puissent être librement concurrencés.