Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/232

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plus que les choses se passaient en Correctionnelle, ce qui est toujours désagréable à un Président de Société.

D’où les efforts des puissants en vue de faire légaliser les Ententes Industrielles, ce qui se traduisit, en 1935, par les projets de loi Flandin et Marchandeau, qui autorisaient ces sortes d’accords, mais n’allaient pas jusqu’à les rendre obligatoires.

Malgré cette modération, le Parlement refusa cette atteinte à l’article 419, tant il était hanté par l’idée de défendre le consommateur contre les exactions des monopoles.

Battus du côté parlementaire, les partisans des Trusts se tournèrent du Côté des Chambres Syndicales et, en particulier, vers la C. G. P. F., qui était, comme ils se devait, habilement truffée de leurs représentants.

C’est dans cette enceinte, en 1937, que se déclencha la campagne pour l’ « Organisation Professionnelle ». Derrière ce titre alléchant se retrouvaient tous les défenseurs des Ententes Industrielles. Je pris nettement parti contre eux, sentant bien que, à l’abri de cette façade, ce qu’on voulait surtout c’était imposer la domination des puissants sur les faibles. À maintes reprises, je demandai que l’on définît, d’une façon précise, ce qu’était l’Organisation Professionnelle. Autant de réponses, autant d’opinions, toutes plus confuses les unes que les autres, car le but, inavoué, était non d’organiser, mais d’assujettir, en faisant triompher l’idée des Ententes Industrielles obligatoires. J’avais en face de moi des adver-