carburateur, s’il lui semble présenter des avantages techniques suffisants. Alors, laissez-moi rire ! Mon expérience de trente ans, acquise après de nombreux déboires, m’a prouvé que l’on ne pouvait pas apprécier les qualités d’un nouvel appareil — fut-il Zénith ou Solex — sans l’avoir éprouvé en série, dans la clientèle, au moins tout un hiver et tout un été. Le jugement d’un Comité de techniciens non spécialistes est donc, à plus forte raison, sans valeur au départ. Et si le protégé du C. O. fait faillite, quel ridicule pour ce dernier !
Alors, quel critère ?
Je suis également d’avis que c’est folie que d’interdire à des Constructeurs d’automobiles de fabriquer leurs carburateurs eux-mêmes. S’ils le font, c’est que Zénith et Solex n’ont pas été capables de démontrer leur supériorité, ou exagèrent leurs prix. Alors, tant pis pour eux ! Ils ont besoin d’une leçon qui les réveille, s’ils dorment.
Bien sûr, l’interdiction d’établissement peut faire l’affaire des gens en place, des nantis, des beati possidentes, mais je me refuse à m’associer à cet étranglement de la concurrence.
Que devient le doux rêveur, le chercheur obstiné, le savant de génie ? Comment s’encarte-t-il dans cette organisation planifiée, lui qui n’a que des plans à offrir ? Sera-t-il livré au bon plaisir d’un C. O., où, souvent, se trouve un concurrent ?