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Un sérieux effort est à faire pour rénover son outillage et améliorer ses locaux, dont l’aspect est par trop sinistre.

Les Routes.

Une des tâches cardinales de l’État est la construction et l’entretien des routes, puisqu’elles ne comportent que des dépenses et pas de recettes, à moins de rétablir les antiques péages. Sous le règne de l’Économie libérale, la France a été dotée d’un merveilleux système de routes, très bien entretenues dans l’ensemble.

J’ai eu beaucoup de contacts avec la Route, quelquefois assez rudes lors d’accidents divers qui, par miracle, ne m’ont pas coûté la vie. Malgré sa traîtrise, je l’ai passionnément aimée, et j’en ai connu tous les aspects au cours de plus d’un million de kilomètres parcourus en 45 ans, sous toutes les latitudes. J’en ai souvent discuté, soit comme membre de la Commission de Circulation Générale au Ministère des Travaux Publics, soit comme Vice-Président Fondateur de l’Union Routière de France, soit comme membre du Comité de la Fédération des Automobile-Clubs de France, soit somme membre du Conseil du Touring-Club de France. Dans mes interventions, j’ai toujours été dominé par deux idées maîtresses : le débit et la sécurité, qui sont souvent liés.

Pour augmenter le débit, la mode est aux autostrades, à l’instar de l’Allemagne. C’est un programme séduisant, mais je crois qu’il est trop ambitieux pour la France. Le problème ne se pose pas, du reste, chez nous comme