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est la remise en état de notre système de transports. Et, par là, j’entends aussi bien le transport de la pensée que celui des hommes et des marchandises. Mais il y aura, là encore, une hiérarchie des besoins. Chemins de fer, automobiles, bateaux ou avions ? Les erreurs ne seront pas graves, car tout est d’une égale urgence. Pour les avions, le rétablissement sera rapide, étant donné l’énorme potentiel de guerre de cette industrie. Pour les bateaux également, car tous les chantiers du monde seront en pleine production. Le transport fluvial devra être modernisé et accéléré. Pour l’automobile, la réorganisation sera plus lente, mais non moins urgente. Je vois la reconstitution d’un parc convenable en deux ans, à moins que le dirigisme ne vienne entraver l’initiative privée. Peu de routes seront à refaire, mais un sérieux goudronnage s’imposera, si l’on ne veut pas voir le réseau se dégrader rapidement. La construction des voitures de tourisme, malgré leur appellation péjorative, devra être encouragée au moins autant que celle des camions, car la reprise rapide dépend largement du transport des hommes. Mais la clientèle devra être orientée vers des modèles légers et consommant peu, quitte à sacrifier la vitesse. Et, surtout, ne retombons pas dans l’erreur qui consiste à considérer les véhicules comme une machine à percevoir l’impôt, celui-ci devant être entièrement encaissé au moyen du carburant.

Quant au grand problème de la coordination des transports, dont il a été si souvent parlé avant-guerre, inutile de dire que j’y suis énergiquement opposé. Elle a été