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mun, composées de maisons particulières entourées d’un jardin, que cette guerre nous aura appris à apprécier. Évitons de normaliser les maisons, comme certains le proposent, mais, dans l’harmonieuse diversité des extérieurs, unifions les éléments de la construction, menuiserie, plomberie, électricité, chauffage. Bâtissons tout cela à l’aide de l’initiative et des capitaux privés, et gardons-nous de l’intervention du dirigisme, qui ne saura nous offrir que de hideuses casernes où l’humanité grouillera comme dans un bouillon de culture.

L’Agriculture.

Ce mot de culture me paraît réaliser une transition honorable avec le sujet que je veux traiter dans ce secteur de la Prospérité. D’aucuns s’étonneront qu’un Ingénieur puisse parler utilement des choses de la terre. Aussi, n’ai-je nullement l’intention de donner des leçons au cultivateur français, qui sait, bien mieux que moi, ce qu’il a à faire. Mais peut-être pourrai-je m’autoriser de mes attaches ancestrales terriennes, du fait que j’ai été, pendant de longs mois, le plus grand laboureur de France, de ce que j’exploite, à grands frais, une ferme en Sologne — il est plus facile de faire de la culture avec de l’argent que de l’argent avec de la culture — pour émettre quelques idées qui pourront peut-être utilement prendre place dans l’anthologie des discours sur l’Agriculture.

La guerre a révélé à beaucoup, qui ne s’en doutaient pas, l’importance de ce secteur. Le citadin, habitué à l’abondance de l’Économie libérale, avait un certain