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les engrais artificiels, les faucheuses, les moissonneuses-lieuses, les batteuses, la production des céréales a augmenté, en un siècle, de 50 %, avec une main-d’œuvre raréfiée de 10 %.

Mais on peut faire beaucoup mieux. Quand on considère que, pour labourer un seul hectare, il faut qu’un homme parcoure, à pied, au moins 30 kilomètres, aux mancherons de sa charrue, on doit conclure que le labourage est encore bien primitif. Si l’on songe d’autre part qu’un hectare de céréales demande le plus souvent, outre de nombreuses « façons », 3 labours avant de recevoir la précieuse semence, on admettra la nécessité absolue de résoudre le problème du labour à bon marché. C’est par la collaboration intime de l’Ingénieur et du Cultivateur et à l’aide des puissantes usines d’Automobiles que la solution sera trouvée alors que, jusqu’à présent, elle n’a été qu’à peine ébauchée.

Il en est de même de l’amélioration des transports agricoles, problème capital, que l’Ingénieur résoudra s’il veut bien ne pas se cantonner dans la réalisation trop aisée du transport routier, et concevoir des Véhicules rustiques, passant partout, insensibles aux intempéries et au manque d’entretien.

Toutes ces questions d’outillage agricole ont, en outre, l’heureuse conséquence de rapprocher les citadins de la campagne, de combler le fossé qui existait entre l’ouvrier d’usine et le paysan qui, au lieu de s’ignorer, sentiront désormais qu’ils travaillent à une tâche commune : l’approvisionnement de la Nation. De là à régler le problème