Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/312

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est peut-être la seule en France à ne pas être protégée par des droits de douane. Bien au contraire, elle doit supporter l’incidence de la protection douanière qui couvre la plupart des produits dont elle a besoin et qui grève son prix de revient. Ajoutez à cela les troubles sociaux et les guerres dont la France a été le théâtre, l’Impôt Général sur le Revenu, qui asséchait les trésoreries des particuliers et les incitait à réduire leurs dépenses somptuaires, l’élévation du taux d’intérêt de l’argent, qui alourdissait les dépenses immobilières, l’exagération des impôts votés par un législateur qui avait, peut-être, trouvé une note d’hôtel trop salée, tout cela concourait à mettre cette industrie dans une situation particulièrement difficile.

Loin de moi la pensée d’introduire dans l’hôtellerie des méthodes dirigistes, car, alors, adieu la bonne cuisine et la réception affable, mais sans toucher aux détails de l’exploitation, l’État pourrait compenser le handicap douanier et la charge excessive des impôts qui pèsent sur l’industrie hôtelière par l’expansion à l’étranger des bureaux de tourisme, dont un essai timide avait été esquissé, en multipliant leur nombre et en les dotant de crédits de publicité importants. Si l’on y joint une politique hardie de bateaux et d’avions, on verra déferler sur la France un flot de touristes, qui amèneront avec eux la prospérité, noueront de profitables relations internationales et emporteront dans leur pays un peu du rayonnement de la France.

Mais, pour cela, il faut se rappeler que le voyageur