Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

été passées par Solex au banc d’essais, à la chambre froide, sur la route, sur la piste de Montlhéry, et dans les airs, pour essayer de maîtriser les phénomènes qui se passent dans ces satanés petits appareils.

Malheureusement, ces essais sont influencés. par le comportement du moteur lui-même et, dans une conférence que j’ai faite à la Société des Ingénieurs de l’Automobile, il y a quelques années, j’ai pu démontrer plus de quatre-vingts cas d’interdépendance entre la carburation et les différents éléments de la voiture et du moteur. Depuis cette époque, par suite des raffinements de la technique, ce nombre s’est encore augmenté Aussi, ne doit-on pas s’étonner si, depuis quarante ans, plus de 30.000 brevets d’invention ont été pris dans tous les pays du monde pour résoudre l’ensemble du problème de la carburation. Et, encore, toutes les solutions ne conviennent-elles pas, car il faut qu’elles soient réalisables en série à un prix abordable, qu’elles soient indéréglables, insensibles à l’usure et aux trépidations, et enfin qu’elles soient axées sur une technique homogène dans tous les cas.

Cette homogénéité est d’autant plus impérative que, malgré tous nos efforts, nous n’avons pas pu réduire à moins de 320 le nombre des différents modèles nécessaires pour répondre à tous les besoins.

Une fois toutes ces difficultés résolues ou esquivées, l’ingénieur pourrait se croire au bout de ses peines. Il n’en est rien, car la fabrication pose des problèmes