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vateurs en attente d’affectation. Encadrés par des chefs de culture, découverts grâce aux fiches, j’entrepris la production industrielle de la pomme de terre. Je réussis au delà de toute espérance puisque, en 1916, je récoltai plus de 4.000 tonnes de patates que, au mépris de tous les règlements, je troquai contre des denrées et marchandises diverses. En outre, j’élevai 100 cochons, toujours avec le concours de spécialistes, si bien que fin 1916, tous mes hommes pouvaient prendre leurs repas dans des réfectoires, le couvert mis, et servis par des subsistants avec des menus plantureux et variés. Le rendement du travail s’accrut immédiatement et s’inscrivit dans les sorties de voitures.

J’avais toujours, en moyenne, 500 voitures en réparations à la fois. Pour s’y reconnaître dans cette forêt de moteurs et de boîtes de vitesse, qui gisaient partout, le ventre ouvert, il fallait des prodiges d’organisation. Pour parfaire celle-ci, un moyen très simple. La liste des voitures était dressée dans l’ordre de l’arrivée en réparation au Parc. Tous les matins, je soumettais à une enquête sévère, tous officiers réunis, le cas des cinq plus anciennes. Toutes les causes de retard — manque de pièces, de main-d’œuvre — étaient examinées à fond. Cela nous permettait de nous rendre compte des vices de l’organisation et d’y porter remède. Il en résultait que j’étais certainement, pour le Magasin Central Automobile, si magistralement dirigé par le capitaine Petiet, un client des plus exigeants, mais la durée moyenne des réparations fut abaissée de plus de moitié.