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moindres éléments du moteur et de la voiture, que je devais à la carburation, m’a-t-elle grandement facilité la tâche, mais c’est sûrement grâce à la confiance constante que m’ont témoignée mes collègues, que j’ai pu mener à bien l’œuvre complexe de représenter et de défendre nos industries auprès des Pouvoirs publics. J’en développerai plus loin les grandes lignes, à la rubrique de l’Organisation Professionnelle, mais je veux marquer, dès maintenant, combien de satisfactions morales j’ai éprouvées pendant ces longues années et, combien, dans ma retraite, j’en conserve le souvenir ému.

Une des œuvres capitales de ma présidence fut la fondation, en 1926, du Bureau de Normalisation Automobile, entièrement financé par notre Chambre.

Il fallut, au début, beaucoup de persévérance pour faire admettre les bienfaits de la Normalisation, mais, en quinze années, sans coercition, par la persuasion seule, une tâche immense fut accomplie, dont tout le mérite revient à l’ingénieur Maurice Berger.

Ma connaissance de la technique de la voiture me désigna, en 1932, pour la présidence de la Société des Ingénieurs de l’Automobile ; je succédai au distingué président-fondateur, Eugène Mathieu, qui avait œuvré pendant les six années du début, les plus dures. Je m’intéressai prodigieusement à cette Association, qui comprenait 1.500 membres, représentant toute l’élite de nos industries. Assemblée difficile à canaliser, le technicien étant, par essence, un individualiste, mais com-