abri le long des routes, et les habitants des villages s’en servent pour’faire des décoctions antifébruges.
M. Leplae est comme moi-même grand partisan du reboisement et voudrait qu’à la colonie, chaque terrain détroussé corresponde à un terrain replanté ; comme essences Pour ce faire il songe en premier lieu à l’eucalyptus, dont les espèces sont nombreuses et qu’on pourra varier selon le soi qui lui sera destiné. Mais à côté de l’eucalyptus, il y a le mimosa argenté, il y a le Wellingtonia de la famille du tuya, il y a le Black-Wattle, et le quinquina qui tous peuvent être envisagés pour des plantations forestières. Et au point de vue qui m’intéresse particulièrement je fais connaissance du Lamtoro (Locucsiena glauca) qu’on plante à Java entre les caféiers et qui en même temps qu’ils servent à ceux-ci d’arbres d’ombrage, leur procurent une future naturelle, et entretiennent à leurs pieds l’humidité dont ils ont besoin. On les taille comme les caféiers et le bois qu’on en retire sert de combustible ce qui est fort intéressant à prévoir dans les régions où peu à peu les plantations ont remplacé les forêts naturelles où les indigènes étaient accoutumés à aller s’approvisionner de bois.
Nous clôturons notre séjour dans la région par une visite des plantations de café avoisinantes, celles des frères Costa qui furent les premiers à en introduire la culture dans cette partie-ci du Kiwu, puis celles de Pastori et celle que Dumont de Chassart vient tout récemment de commencer, et qui toutes promettent un bel avenir.
En quittant Tchibinda nous nous rendons à Katana la mission des Pères Blancs où le plus charmant accueil nous est réservé. La première mission des Pères Blancs dans cette région date de 1906 et se trouvait à Niangési au Sud