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chasses et voyages au congo

abri le long des routes, et les habitants des villages s’en servent pour’faire des décoctions antifébruges.

M. Leplae est comme moi-même grand partisan du reboisement et voudrait qu’à la colonie, chaque terrain détroussé corresponde à un terrain replanté ; comme essences Pour ce faire il songe en premier lieu à l’eucalyptus, dont les espèces sont nombreuses et qu’on pourra varier selon le soi qui lui sera destiné. Mais à côté de l’eucalyptus, il y a le mimosa argenté, il y a le Wellingtonia de la famille du tuya, il y a le Black-Wattle, et le quinquina qui tous peuvent être envisagés pour des plantations forestières. Et au point de vue qui m’intéresse particulièrement je fais connaissance du Lamtoro (Locucsiena glauca) qu’on plante à Java entre les caféiers et qui en même temps qu’ils servent à ceux-ci d’arbres d’ombrage, leur procurent une future naturelle, et entretiennent à leurs pieds l’humidité dont ils ont besoin. On les taille comme les caféiers et le bois qu’on en retire sert de combustible ce qui est fort intéressant à prévoir dans les régions où peu à peu les plantations ont remplacé les forêts naturelles où les indigènes étaient accoutumés à aller s’approvisionner de bois.

Nous clôturons notre séjour dans la région par une visite des plantations de café avoisinantes, celles des frères Costa qui furent les premiers à en introduire la culture dans cette partie-ci du Kiwu, puis celles de Pastori et celle que Dumont de Chassart vient tout récemment de commencer, et qui toutes promettent un bel avenir.


Chez les Pères Blancs.
28 janvier.

En quittant Tchibinda nous nous rendons à Katana la mission des Pères Blancs où le plus charmant accueil nous est réservé. La première mission des Pères Blancs dans cette région date de 1906 et se trouvait à Niangési au Sud