Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/160

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la première fois à l’idée de l’Entente par la victoire de Carpentier à Londres.

Le jour vint : la pluie tombait maintenant bruyamment ; sur la pelouse, l’herbe et la terre ne formaient plus qu’une même pâte visqueuse. Aurelle monta au château ; il rencontra l’aide de camp qu’il connaissait et lui expliqua ses ordres.

— Ah oui ! dit celui-ci, c’est moi qui ai arrangé cela avec l’officier de liaison français : « Si le téléphone avec les batteries venait à être coupé nous aurions recours à vous ». Entrez dans la salle des « signals » et asseyez-vous… Dans dix minutes, ajouta-t-il, nos hommes sautent le parapet.

La salle des « signals » était l’ancien jardin d’hiver du château. Au mur, une seule carte, carte des tranchées à très grande échelle, indiquait les lignes britanniques en noir et celles de l’ennemi en rouge. A deux longues tables étaient installés six téléphonistes. Des