Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/27

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L’autre jour, étant sans nouvelles d’un de mes jeunes chapelains qui nous avait quittés depuis plus d’un mois, j’adressai une note à la brigade. « Le Révérend Carlisle a été évacué le 12 septembre ; je désirerais savoir s’il va mieux et si une nouvelle affectation lui a été donnée. »

La réponse de l’hôpital disait simplement :

« 1) Etat stationnaire.

« 2) Destination ultérieure inconnue. »

La brigade, en me la transmettant, avait ajouté : « On ne comprend pas clairement si ce dernier paragraphe se rapporte à l’unité à laquelle sera éventuellement attaché le révérend Carlisle ou à son salut éternel. »

L’air italien s’achevait en roulades victorieuses.

— Quelle voix ! dit le colonel, entr’ouvrant les yeux avec regret.