Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/41

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révolution. Si des gens s’assemblaient près de Westminster en poussant des cris, le policeman leur dirait de s’en aller et ils s’en iraient.

— En voilà une histoire ! dit Aurelle, qui n’aimait guère la Révolution, mais qui croyait devoir défendre une vieille dame française contre cet ardent Normand ; il ne faudrait pourtant pas oublier, major, que vous aussi vous avez coupé la tête à votre roi : aucun policeman n’est intervenu pour sauver Charles Stuart, que je sache.

— L’assassinat de Charles Ier, dit le major, a été le fait du seul Cromwell ; cet homme Olivier était un excellent colonel de cavalerie, mais il ne comprenait rien aux sentiments du peuple anglais : on le lui fit bien voir au moment de la Restauration.

Sa tête, qui avait été embaumée, fut plantée sur une pique au-dessus de Westminster, où on l’oublia jusqu’au jour où le vent, brisant