Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/70

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le Padre prouva sa compétence et expliqua en quoi l’anatomie de l’éléphant d’Afrique différait de celle de l’éléphant des Indes.

— Padre, dit Aurelle, j’ai toujours pensé que vous étiez un sportsman, mais avez-vous réellement chassé la grosse bête ?

— Comment ? my dear fellow, réellement chassé ? J’ai tué à peu près tout ce qu’un chasseur peut tuer, depuis l’éléphant et le rhinocéros jusqu’au tigre et au lion. Je ne vous ai jamais raconté l’histoire de mon premier lion ?

— Jamais, Padre, dit le docteur, mais vous allez le faire.

— Padre, dit le colonel, je veux bien écouter vos histoires, mais j’impose une condition : quelqu’un me fera marcher le gramophone. Il me faut ce soir my darling Mistress Finzi-Magrini.