Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/89

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— Nous allons réveiller un peu la ménagerie, dit Warburton à ses hommes, quand ce guerrier pacifique eut disparu.

Lorsque les fauves trop bien nourris se transforment en animaux domestiques, quelques fusées bien appliquées en refont des brutes : c’est en vertu de ce principe que Warburton s’étant armé d’une fusée éclairante, au lieu de la lancer verticalement, la lança en flèche vers les tranchées allemandes.

Un guetteur saxon, affolé, cria : « Attaque par liquides enflammés ! » Les mitrailleuses boches se mirent à bégayer. Warburton, enchanté, riposta à coups de grenades. L’ennemi appela l’artillerie à la rescousse. Un coup de téléphone, une averse de schrapnells et représailles immédiates de l’artillerie britannique.

Le lendemain, le communiqué de l’état-major allemand disait : « Une attaque, effectuée