Page:Maurois - Les bourgeois de Witzheim, 1920.djvu/42

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assis et j’ai écouté. Mais quand j’ai entendu des messieurs de Darmstadt et de Kœnigsberg parler de leur patriotisme, j’ai aussi voulu dire un mot.

— Messieurs, je ne veux nommer personne, mais comment s’appelait le père

de la jeune fille qui a embrassé un lieutenant allemand sur la place d’Armes de Witzheim le jour de la prise de Douaumont par les fidèles Brandebourgeois ?… Encore une fois je ne nomme personne, mais s’il y a quelqu’un que ça démange, il peut cependant se gratter.

Un certain nombre de ces messieurs se sont regardés et les vieux Alsaciens qui comme moi, s’étaient galvaudés là-dedans se sont mis à rire.