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Page:Maxence Van der Meersch La Maison dans la dune 1932.djvu/112

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la maison dans la dune

Et ils disparurent dans l’auberge.

— N’est-ce pas qu’il est magnifique ? demanda Pascaline.

— Oui, dit Sylvain avec sincérité, magnifique !

— Vous verrez, quand vous le connaîtrez. Il ne parle presque jamais, mais tout ce qu’il dit, on gagne à l’écouter.

— Votre tante est en colère ?

— Non. Non. Mais elle n’a pas beaucoup de patience, alors elle le bouscule un petit peu, quelquefois. Elle s’ennuie, c’est sa seule distraction.

Elle riait, en disant cela. Et Sylvain en oubliait le sens de ses paroles, ne l’écoutait plus, ne pensait plus qu’à la regarder rire.

— Heureusement, reprit-elle, il ne s’en soucie pas, il n’en fait qu’à sa tête.

— Elle ne veut pas qu’il aille au jardin ?

— Non. Elle a peur qu’il tombe. Mais lui aime bien, Il est triste de ne plus pouvoir y travailler, il va y ramasser des cailloux, des mauvaises herbes. Ça le console. Au fond, ils s’aiment bien tout de même. Quand elle est malade, il ne veut plus manger.

— Et vous n’avez plus qu’eux ?

— Oui.

— Ils sont vieux, cependant.