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Page:Maxence Van der Meersch La Maison dans la dune 1932.djvu/113

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la maison dans la dune

— Oui. Lui est le frère de mon grand-père.

Elle s’arrêta. Par un retour naturel, elle en revenait au jeune homme, elle le regardait comme au jour de sa première visite, avec une curiosité franche, qui ne paraissait pas insolente, parce qu’elle se laissait lire ouvertement.

Sylvain devinait sur ce visage mobile toutes les pensées qui s’y reflétaient, qui passaient sur ses traits tranquilles comme des ondes sur une eau calme.

— Et vous ? avait-elle envie de demander, sans oser employer cette forme d’interrogation un peu brutale.

Il alla au-devant de son désir.

— Et moi, puisque je vois que ça vous intéresse, je m’appelle Sylvain, dit-il. Et je vis à Dunkerque, où je n’ai même pas la chance d’avoir une tante avec qui je pourrais passer le temps à me disputer.

Pascaline rit encore.

— Vous êtes amusant quand vous dites tout cela. Oui, je me demandais qui vous étiez. Et vous vous promenez souvent, comme ça ?

— Assez souvent, oui.

— Vous reviendrez encore, alors ?

— Vous aimeriez que je revienne ?