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Page:Maxence Van der Meersch La Maison dans la dune 1932.djvu/157

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la maison dans la dune

— Les gens que j’ai rencontrés n’étaient pas comme vous. C’est bien dommage. Mais il est déjà tard, n’est-ce pas ?

— Oui, dit Pascaline, sans comprendre.

— Dans la vie, on passe comme ça à côté d’un tas de choses…

Il y eut un long silence. Sylvain s’emplissait les yeux du décor touffu et charmant, avec la vieille maison enfouie sous les framboisiers, la perspective des arbres énormes qui déployaient très haut leur panache, et le fond pur du ciel bleu.

— Vous n’êtes pas gai, aujourd’hui, murmura Pascaline. D’habitude, vous êtes si amusant !

— Vous ne pouvez pas savoir… Quelquefois, voyez-vous, je me dis que je ne devrais plus revenir.

— Mais vous nous feriez de la peine à tous !

— … Ou bien alors, ne revenir que plus tard, quand je pourrais… Seulement, à ce moment-là, il sera trop tard… Il faudrait tout recommencer, hein ?

— On peut toujours recommencer, murmura Pascaline, comme pour elle-même.

Sylvain leva les yeux sur elle, la regarda avec une attention anxieuse. Elle était deve-