Aller au contenu

Page:Maxence Van der Meersch La Maison dans la dune 1932.djvu/163

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
157
la maison dans la dune

Lourges qui guette. Il a mis deux copains. C’est moi que je le lui avais conseillé. Parce que Sylvain n’est pas commode. Et s’il en veut à Lourges, il ne se serait pas laissé arrêter. Ça aurait fait du vilain.

— Alors, César est foutu, comme maintenant ?

— Foutu. Et je vois d’ici la tête de Lourges quand on va lui amener un oiseau qu’il n’attendait pas. On est jolis, nous autres, avec tout ça.

— César ne se laissera peut-être pas pincer ?

— Il est forcé d’être pincé. Les deux noirs l’attendaient dans le bistro à côté. Ils sont montés dans le même tram que lui, je les ai vus.

— Et lui, il ne les a pas vus ?

— Non. Ils ont grimpé en arrière, et de l’autre côté. Enfin, c’est pas notre faute, on le dira.

Pendant ce temps, César, sur son tram, filait vers Loon. Il avait, suivant sa tactique, déposé son panier dans un angle de la plate-forme. Et, tout près du marchepied, il fumait paisiblement sa cigarette en regardant défiler les maisons, quand la porte du compartiment intérieur s’ouvrit. Deux hommes en sor-