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Page:Maxence Van der Meersch La Maison dans la dune 1932.djvu/250

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la maison dans la dune

Un éclair en jaillit encore. Un corps qui s’y cramponnait en dégringola grotesquement.

Ici, sur la frontière, il n’y avait plus que Sylvain, avec deux camarades qui continuaient à se battre. Immédiatement, Sylvain fut entouré de quatre douaniers. Derrière lui, celui qui le tenait relâcha son étreinte.

— Rends-toi, dit un des hommes, s’avançant vers Sylvain les menottes à la main.

Docile, Sylvain tendit les poignets à la chaînette.

Mais quelqu’un écarta le douanier.

— C’est moi qui l’arrêterai !

Et Lourges se dressa devant Sylvain.

Sylvain, dans la mêlée, ne l’avait pas encore vu. Son sang reflua vers son cœur, en un flot brutal. Une rage nouvelle jaillit en lui, soudaine. Il recula, il refusa d’offrir ses mains au cabriolet de Lourges.

— Pas toi ! cria-t-il.

Lourges s’avança, voulut lui passer de force l’anneau de fer. Et d’une détente du bras droit, Sylvain lui fracassa la mâchoire.

Lourges hurla. Il recula. I] eut un geste rapide. Et Sylvain lui vit au poing la flamme d’un revolver.

Il reçut la balle en plein ventre. Cela, sur le moment, lui fit comme une brûlure. Mais