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VII

DES AMIS



UNE ANNÉE s’était écoulée depuis le jour où le manchot avait porté secours au coureur des bois, et une solide amitié s’était formée entre cet Indien un peu étrange et le chasseur français. Celui-ci possédait bien la langue indigène ; de son côté, Amiscou, avec sa remarquable intelligence, n’avait pas tardé à comprendre le langage des Blancs et même à parler un peu cette langue nouvelle.

Jean Brisot et le manchot faisaient souvent de longues parties de chasse ; le solitaire des bois avait le don de découvrir les endroits propices et, de son unique bras, il se servait fort habilement d’une carabine que lui avait donnée le Visage-Pâle. Le soir, ils fumaient ensemble auprès de leur feu de camp, et le Français se faisait raconter le détail de la vie aventureuse du jeune Indien.

Dès le lendemain de leur rencontre, lors de l’épisode du loup, le Huron avait raconté au petit Jeannot l’histoire de son bras et du passage des Iroquois et, l’enfant, doué d’un très