Page:Maxine - La cache aux canots, 1939.djvu/76

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Le même soir, Grand-Castor se rendit à la maisonnette et en conféra avec le chasseur.

— Viens donc voir ça toi-même, lui dit-il, tu auras peut-être une idée à suggérer.

— J’irai, dit Brisot, et nous verrons ensemble ce qu’il y a de mieux à faire, soit couper un sentier dans la côte, ou porter les canots jusqu’ici.

Dès le matin du jour suivant, le Français arrivait à la grotte du manchot, en compagnie du petit Jeannot.

Pendant que ses aînés étaient à explorer les environs, l’enfant s’amusait autour de la caverne. Il avait apporté son arc, cadeau de Grand-Castor, et il s’amusait à faire filer de côté et d’autre des petites flèches de bois blanc dont il avait un carquois bien rempli. L’une des flèches, lancée avec toute la force de ses jeunes bras, alla se loger à l’intérieur de la caverne dont l’entrée était ouverte.

Jeannot courut la chercher, mais il ne faisait pas très clair dans cette grotte, et il ne la retrouva pas tout de suite ; soudain, il l’aperçut, enfoncée, semblait-il, dans le bas de la muraille, ne laissant voir qu’un fragment de bois blanc. Il se pencha et voulut retirer la flèche, mais elle s’enfonça davantage et disparut. L’enfant ne s’en inquiéta pas, il ressortit et s’amusa encore pendant quelques moments, puis, apercevant son père et Amiscou qui remontaient, il s’élança à leur rencontre :