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LA CACHE AUX CANOTS

— Il ne faut pas leur donner d’eau-de-vie, déclara Brisot, ça les rend fous !

— Ils sont fiers et joyeux de leur récente victoire sur les Ériés, continua Amiscou ; ils ont aussi parlé des Hurons, ma nation avant celle des Neutres ; ils ont saccagé nos bourgs, nos tribus sont dispersées de côté et d’autre… il n’y a plus de villages hurons autour de la belle mer douce !

— En effet, mon ami, j’ai appris cela à mon voyage et j’en ai été chagrin ; il y a beaucoup de Hurons réfugiés à Québec et à L’Île d’Orléans.

— Hé ! Les Visages-Pâles sont maintenant nos frères ; mais les Iroquois des cinq nations sont traîtres et perfides, ceux de la tribu des Onontagués plus encore que les autres !

— Je voudrais, dès demain, aller à la rencontre des Français, dit Brisot ; nous pourrions nous y rendre en canot… qu’en dis-tu ?

— Amiscou sera content d’y aller avec toi et Jeannot !

— Entendu, alors ! Sois ici de bonne heure si le temps est beau. Mais, j’ai quelque chose à te dire : en ton absence, je canotais avec Jeannot, le long de la rive, et j’ai voulu revoir l’ouverture ou plutôt la sortie du couloir de pierre, mais nous n’avons pu la retrouver !

— Hé ! Hé ! ricana l’Indien, les autres ne la trouveront pas, non plus ! N’en parle pas