Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/202

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
200
MOMENT DE VERTIGE

tel qu’il est en ce moment… l’image en est parfaite ! Marthe, une heure décisive va sonner pour nous : mon divorce est au moment d’être officiel… de plus, j’ai reçu aujourd’hui une lettre qui va m’obliger de me rendre à Londres !

— Vous partez ! s’écria Marthe, d’une voix un peu changée, pour longtemps ?

— Je ne sais pas pour combien de temps, mais je ne partirai que dans une quinzaine de jours. D’ici là, j’aurai sans doute des nouvelles absolument certaines, ma liberté n’est plus qu’une question de jours… Petite aimée, me laisserez-vous partir seul ?

— Vous savez bien, pauvre ami, que ça ne dépend pas de moi ! Je ne vous ai jamais laissé croire que je passerais outre… que je prendrais un parti tellement contraire à ce que j’ai toujours cru et pratiqué !

— Non, vous ne m’avez pas donné d’illusions… mais vous en avez vous-même en croyant que pour un prétexte arriéré, vous auriez la cruauté de sacrifier un amour comme le mien… car vous m’aimez, Marthe ! Dites-le donc à la fin !

— André, je crois que je vous aime, dit Marthe sérieusement, mais je ne suis pas sûre de mon propre cœur… puis, je ne puis épouser un divorcé, je ne serais plus catholique !

— Pour quelques mois ! La grosse affaire ! Ils passeront vite ces mois, et ensuite…