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MOMENT DE VERTIGE

rétabli et en état de reprendre sa position, mais il regrettait de partir en laissant le pauvre Tom si malade.

Cette maladie retardait aussi le procès de Luigi alias Pietro. Ce dernier, en prison depuis des semaines, on n’en entendait pas parler.

Un matin, le géolier, entrant dans sa cellule, le trouva mort dans son lit. Il tenait encore à la main le rasoir avec lequel il s’était coupé la gorge…

Sur la petite table de sa prison, on trouva un aveu de son crime et de son suicide :

« Je me donne la mort parce que la vie est trop bête ! Mes papiers d’identification sont ceux volés au comte Vincenzo, après sa mort. Je n’ai pas porté son nom en Italie, mais je l’ai repris en voyage.

C’est moi qui ai fait le coup à la banque de Rexville, il y a cinq ans. J’ai chloroformé le gardien pour l’endormir, sans vouloir le tuer. J’ai fait boire Tom Libbey au point qu’il n’avait plus de volonté et j’ai seul profité de l’argent dont il ne reste à peu près rien.

Pietro Lulli »


Cette fin tragique avec l’aveu du suicidé parut dans tous les journaux à la grande satisfaction de la famille de Pierre.

Ce dernier dit à Jacques qu’il ne poursuivrait certainement pas le pauvre Tom :