Page:Mazeaud - Devoirs qu’imposent les maladies contagieuses.djvu/31

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possible une maladie contagieuse, d’en faire connaître les dangers à ses concitoyens et d’indiquer les moyens qui lui paraissent les plus propres à la combattre. Il manquerait à sa conscience, si, par indifférence ou mauvais vouloir, il agissait autrement.

Quand une épizootie éclate dans un pays, c’est un devoir pour tous et pour le vétérinaire en particulier d’intervenir avec toutes les ressources de la science. Dans ces jours de grandes calamités publiques, son intervention constitue sa part de responsabilité sociale. Assurément, elle n’aura jamais l’éclat et le retentissement attachés aux services que rend le médecin dont le dévouement et l’abnégation grandissent proportionnellement au danger auquel il est exposé en temps d’épidémie ; mais, il faut le reconnaître, si le rôle du vétérinaire est plus modeste, il n’en est pas moins méritoire. Le concours qu’il apporte à l’œuvre commune, dont le but final tourne au profit de la communauté entière, lui assure les sympathies de ses concitoyens et, à notre avis, un homme qui s’est imposé la tâche de faire le bien peut-il ambitionner une plus belle récompense ?

2o Devoirs envers sa profession. — C’est précisément dans ces jours de malheurs que se dessine le rôle du vétérinaire. Tout en sauvegardant l’intérêt des particuliers, il rehausse la médecine des animaux domestiques en établissant une certaine distinction entre les vétérinaires et les empiriques, dont quelques-uns usurpent souvent le titre des premiers. Ajoutons, enfin, que lorsque l’homme exerce une profession qui lui donne une position honorable dans la