Page:Mazières - Parallèle entre la fièvre typhoïde de l’homme et la thyphose des animaux.djvu/16

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maladies différentes de celle dont nous nous occupons, on a observé des cas de perforation intestinale qui étaient dus à des sclérostomes. Selon toute probabilité, le cas que rapporte Loiset se trouvait produit par le même agent.

Ces lésions ne sont pas les seules qu’on trouve dans l’intestin ; il y a des espèces de tubercules formés par du pus qui s’est concrété sous la muqueuse. On y rencontre aussi des élevures dures, formées de matières excrémentielles entourées de matières grasses. Quelquefois ces élevures, au lieu d’être dures, sont ramollies. Ces lésions-là ne sont pas des signes propres à la typhose ; on les trouve dans des maladies différentes de cette dernière.

D’autres lésions, qu’on pourrait nommer secondaires, s’observent dans la typhose ; mais elles ne sont pas toujours constantes, si ce n’est cependant le gonflement et la tuméfaction des ganglions mésentériques.

Les annexes de l’appareil digestif présentent, eux aussi, des altérations dont nous allons faire la description.

Le foie présente une teinte couleur de feuille morte et a perdu de sa consistance ; dans ses vaisseaux existe un sang noirâtre non coagulé.

La rate est souvent gonflée ; dans son intérieur est une boue noirâtre. (Cette lésion n’est pas constante.)

Le mésentère est injecté, brunâtre ; sous le péritoine, on aperçoit un sang noir épanché, ce qui lui donne l’aspect ecchymosé qu’il présente.

Les reins sont tuméfiés, gorgés d’un sang noir ; dans les bassinets se trouve une matière jaunâtre qu’on a confondue avec du pus.

La vessie présente à sa face interne une muqueuse rouge, dans son intérieur une urine sanguinolente.