Page:Mazières - Parallèle entre la fièvre typhoïde de l’homme et la thyphose des animaux.djvu/18

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leur végétation, ou bien, au moment de la récolte, ils se couvraient de vase. Les fourrages alors se moisissaient, se couvraient de cryptogames, on disait que c’était la cause principale de la maladie.

À ce sujet, des expériences ont été faites à l’Ecole de Toulouse, et l’on n’a pas pu faire développer la maladie.

M. Reynal, d’Alfort, l’attribuait à des fourrages trop substantiels, aux fourrages verts. Nous objecterons à M. Reynal que le plus grand nombre de cas de typhose s’observent principalement en automne et au commencement de l’hiver ; que, par conséquent, les fourrages verts n’étant pas donnés à cette époque, ils ne peuvent être une cause de la maladie.

M. Darwell croit que le travail excessif et le refroidissement subit de la peau en sueur contribuent au développement de la maladie. L’opinion de M. Darwell n’est pas juste, à ce point que le refroidissement subit de la peau ne fait développer que des inflammations franches, tandis que la maladie dont nous nous occupons est une inflammation spécifique.

Lorsqu’on a abandonné l’opinion que la maladie était produite par l’action des fourrages verts et par les arrêts de transpiration, les idées se sont portées vers l’infection miasmatique : on a dit que c’était sous l’influence d’un miasme qui se portait d’abord sur le système ganglionnaire. Nous ne mettons pas en doute l’action de ces miasmes, mais nous voudrions au moins savoir quelle est la nature de ces miasme, ce qu’on n’a pas encore démontré.

M. Darwell dit encore que la maladie se manifeste d’ordinaire dans les grandes agglomérations de chevaux, et dans les écuries mal ventillées, que l’air de ces écuries est chargé de miasmes qui irritent la muqueuse des bronches et que son