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JEANNE.
- Nous étions trois ?
TOTO.
- Nous étions trois
RONDEAU.
- Quand nous étions enfants tons deux,
- Un enfant partageait nos jeux,
- Sans qu’on soupçonnât sa présence.
- Cet invisible enfantelet.
- C’était l’Amour qu’on l’appelait ;
- Il riait de notre imprudence.
- Tous deux sommes devenus grands,
- Nous ne sommes plus des enfants,
- L’Amour est près de nous encore.
- Plus maître de nous qu’autrefois,
- C’est lui qui parle par ma voix
- Quand je dis que je vous adore.
- Comment échapper maintenant
- À ce dieu cruel et charmant,
- Qui rit en voyant son ouvrage ?
- S’il vous inspire trop d’effroi,
- Chassez-le vous-même… pour moi
- Je ne m’en sens pas le courage.
JEANNE, et TOTO.
- Puisque l’Amour s’est mis en tète
- Etc.
LA VICOMTESSE, ouvrant sa fenêtre et paraissant sur le balcon.
Bonjour, Toto !… Ça va bien ?
JEANNE.
Ah !
Elle se sauve en courant.
TOTO.
Eh bien, Jeannette ?
LA VICOMTESSE.
Mes compliments, Toto ! (Trompette au dehors.) Qu’est-ce que