Page:Meilhac, Halévy - Le Château à Toto.pdf/114

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ce qui est difficile, c’est d’en descendre… Et puis, une fois lancées, ces bêtes-là, il paraît que ça ne s’arrête jamais… Ainsi, dernièrement, un caissier de chez nous est parti sur un vélocipède… Eh bien ! il n’a pu s’arrêter qu’à New York… Quand je dis qu’il s’est arrêté… je me trompe.., on l’a arrêté… C’est du moins, ce que l’on m’a raconté… Je ne suis pas allé y voir… Tout cela ne me regarde pas, moi, je suis…

–––––––Je suis le facteur rural
––––––Un bel état, mais c’est égal
–––––––Il faut se donner du mal
–––––––Quand on est facteur rural.

Entre la vicomtesse, costume de paysanne d’opéra comique, bijoux, diamants, dentelles.


Scène XIII

CRÉCY-CRÉCY, LA VICOMTESSE.
LA VICOMTESSE.

Eh bien ! cette lettre ?

CRÉCY-CRÉCY.

La voici, belle dame, la voici. (La contemplant) Oh !…

LA VICOMTESSE.

Eh bien ! qu’est-ce que vous avez ?

CRÉCY-CRÉCY.

Ce costume…

LA VICOMTESSE.

C’est gentil, n’est-ce pas ?… C’est un costume de paysanne à son aise… Je me suis fait faire ça chez Worth… pour la campagne… (Elle ouvre la lettre). Tiens, mais…

CRÉCY-CRÉCY.

Quoi donc ?

LA VICOMTESSE.

Elle n’est pas chargée cette lettre…