Page:Meilhac, Halévy - Le Château à Toto.pdf/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA VICOMTESSE, regardant Crécy-Crécy avec intérêt.

Un million… il a dit un million !

MASSEPAIN.

Allons, messieurs, nous sommes à un million et cent sous !

CRÉCY-CRÉCY, à Massepain.

Pardon, monsieur le notaire.., vous savez que la vente est expressément au comptant… et je vois qu’on pousse… on pousse…

MASSEPAIN.

C’est juste. (A Pitou.) Pardon, général ?

PITOU, occupé de Catherine.

Hein ! qu’est-ce que c’est ?

MASSEPAIN.

Vous poussez… vous poussez… Vous savez, la vente est expressément au comptant… (Avec hésitation.) Vous… vous avez de l’argent alors ?…

PITOU, surpris.

De l’argent ?

CRÉCY-CRÉCY.

Il se trouble… il n’en a pas.

Tout le monde fait un mouvement.

PITOU, tirant des papiers de sa poche.

De l’argent ! de l’argent !… j’ai ça… (Il montre les papiers à Massepain.) C’est-y bon ca ?

MASSEPAIN, les examinant.

Oh ! c’est excellent ! c’est excellent ! Pardon, général… C’est excellent !

Il fait un signe affirmatif à Crécy-Créey.

CRÉCY-CRÉCY.

Il a de l’argent ! onze cent mille francs alors !

PITOU, vivement.

Cent sous !

TOUS, riant.

Ah ! ah !

PITOU, se reprenant.

Douze cent mille francs !