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DON ANDRÈS, surpris.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

PIQUILLO, bas à la Périchole.

Eh bien ! la Périchole, j’espère que voilà un public… et que nous allons nous distinguer.

LA PÉRICHOLE.

As pas peur, Piquillo, as pas peur. — Mais faut-il que je t’aime pour renoncer à tout ça ?

Elle tire de sa poche les diamants qu’elle portait à la présentation.

PIQUILLO.

C’est vrai… y es-tu ?

LA PÉRICHOLE.

J’y suis.

PIQUILLO, faisant l’annonce.

« Le Chanteur et la Chanteuse, ou le Triomphe de l’Amour.»

LA PÉRICHOLE, de même.

« Guitare en deux couplets. »

SÉGUEDILLE.
PIQUILLO.
––Un roi se promenant trouva certaine femme,
––Dont le minois lui plut. — « Allons, venez, madame…
LA PÉRICHOLE.
––» Venez dans mon palais, vous y serez la reine,
––» Ou s’il s’en faut un peu, ne s’en faudra qu’à peine.
PIQUILLO.
––» Vous aurez des bijoux, des richesses immenses ;
––» Mais prenez un mari… sauvons les apparences !
LA PÉRICHOLE.
––» Un mari, quel qu’il soit, c’est chose nécessaire…
––» Vite qu’on en trouve un, et d’humeur débonnaire ! »
PIQUILLO.
––––––––En avant, vite, vite !
––––––––Ma mule, va grand train !
LA PÉRICHOLE.
––––––––Partons d’ici bien vite,
––––––––Partons d’ici grand train !