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savoir un peu par lui-même ce que l’on pense de son administration.

PANATELLAS.

Et cela ne vous inquiète pas ?

DON PEDRO.

J’ai pris mes précautions.

PANATELLAS.

Ah ! ah !… Et quelles précautions, s’il vous plaît ?….

DON PEDRO.

Cette maison, je vous l’ai dit, appartient au vice-roi… C’est ici qu’il viendra d’abord…[1] (Passant à gauche.) Il s’arrêtera à ce cabaret, et c’est à ces gens, que vous voyez là, qu’il demandera des renseignements…

PANATELLAS, regardant autour de lui.

Eh bien, tous ces gens-là ?…

DON PEDRO.

Sont des gens de ma maison, avec leurs parents, bien entendu… leurs parents, leurs amis et les personnes de leur connaissance. (Montrant un buveur assis à une table à gauche.) Tenez, voilà mon cocher… (En montrant un autre anis à droite.) Celui-là, c’est, le concierge de mon hôtel… vous ne le reconnaissez pas ?

PANATELLAS.

Si fait, si fait.

DON PEDRO.

Ils sont prévenus, ils savent ce qu’ils ont à dire, et si Son Altesse les interroge, ils lui répondront de la bonne manière.

Bruit de castagnettes dans le lointain à droite.

PANATELLAS.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

DON PEDRO.

On m’annonce que le vice-roi est à cent pas d’ici.

PANATELLAS.

C’est renversant !

DON PEDRO.

Monseigneur est content ?

  1. Don Pedro, Panatelles.