Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, I.djvu/287

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LES ROIS et ORESTE.

    Ah ! Calmez son courroux !

HÉLÈNE, à Ménélas.

    L’offense vient de vous…
  Laissez-moi !

LE GRAND AUGURE, bas, à Ménélas.

      Je vais lui parler.

AGAMEMNON et CALCHAS.

Mais que lui direz-vous ?

LE GRAND AUGURE.

Mais que lui direz-vous ?Les dieux vont m’inspirer !

Bas, à Hélène.

    Je suis celui qui t’adore,
    Pâris, le berger naïf…

HÉLÈNE, bas, émue.

Qu’entends-je ?…

PARIS, bas.

Qu’entends-je ?…Vas-tu refuser encore
    De monter sur mon esquif ?

HÉLÈNE.

  Non ! L’honneur m’attache au rivage.

MÉNÉLAS.

  Cédez à mon autorité.

AGAMEMNON et CALCHAS.

  Ce n’est qu’un tout petit voyage.

HÉLÈNE, à part.

  C’est encor la fatalité !

CHŒUR GÉNÉRAL.

    Partez, noble reine,
    Partez, belle Hélène !